La Colonne de l'Infamie- Un happening du souvenir Un cri sculptural Durant la prochaine décennie, un happening de grande envergure va être lancé. Une ou deux fois par an, une Colonne de l'Infamie sera érigée sur un site ou a eu lieu une sévère violation de l'humanisme. Cette colonne est une sculpture en cuivre foncé de sept mètres de haut, qui représente des corps humains douloureusement tordus. La Colonne de l'Infamie est un investissement financier important, le seul symbole qui impose partout le respect. Généralement, seules les actions 'héroïques' font l'objet de monuments de cette envergure. Ici néanmoins, la sculpture perpétuera le souvenir d'un acte honteux qui ne doit plus se reproduire. La Colonne de l'Infamie sera, en quelque sorte, un Prix Nobel de l'Injustice. La valeur symbolique de la sculpture dépendra des réactions des autorités: elles la détruiront peut-être ou la mettront de côté, ou encore la laisseront en place. De toute façon, la sculpture aura une valeur symbolique, qui sera renforcée par son appartenance à un réseau mondial de sculptures similaires. Nos souvenirs sont d'autant plus brefs que notre conscience est surchargée par le flot continu d'informations dont nous abreuvent les médias. L'odeur des corps en train de se décomposer et la mort s'évanouissent aussitôt que disparaissent les images, par exemple celles du Rwanda. L'objectif de la Colonne de l'Infamie, c'est de perpétuer le souvenir de l'atrocité et de ses victimes, de servir de rappel à l'Histoire.
L'argent ne court pas les rues. Un happening d'une telle envergure fait donc appel à des bénévoles. L'engagement de nombreux volontaires symbolise notre responsabilité commune dans l'épanouissement social et écologique de notre planète. Cette responsabilité ne doit pas être laissée seulement aux mains des hommes politiques, des experts ou des artistes. Voici comment on peut apporter son soutien à ce happening:
Pour promouvoir ce happening et prendre contact avec des volontaires, nous avons créé une page www sur Internet, appelée AIDOH (Art In Defence Of Humanism, http://www.aidoh.dk). Si vous êtes prêts à apporter votre soutien ou si vous connaissez des personnes intéressées, écrivez-nous.
L'initiateur du happening est le sculpteur danois Jens Galschiot, né en 1954. Marié, père de trois enfants, cet artiste a exposé au Danemark, au Groenland, en Angleterre, en France et en Espagne. Ces dernières années, il s'intéresse de plus en plus aux happenings artistiques.
Le message de l'artiste ne transgresse pas les limites artistiques traditionnelles. En fait, c'est dans un sens conservateur qu'il se donne pour objectif la défense des fondements éthiques de notre société. Des questions fondamentales sont posées sur la direction que prend notre culture lorsque le racisme surgit en Europe ou bien lorsque le déséquilibre mondial fait 13 millions d'enfants victimes chaque année. Ces happenings fonctionnent comme de gigantesques événements théâtraux situés non pas dans le cadre du théâtre traditionnel, mais bien à l'extérieur, dans le monde réel. Les sculptures plantent le décor. Soudain, elles apparaissent dans la rue et la pièce commence. Les hommes politiques, les médias et le public en sont les acteurs. Tous jouent leur rôle avec aisance puisque le symbole des happenings est ouvert à l'interprétation. Quoi qu'il arrive, les acteurs contribuent au dynamisme du happening en créant constamment de nouveaux symboles. Galschiot crée ses happenings indépendamment des intérêts politiques, religieux et économiques. Pour lui, que ce soit les Serbes qui persécutent les Musulmans ou le contraire, c'est également alarmant. Une atrocité reste une atrocité.
C'est ainsi que la presse a appelé Ma Bête Intérieure réalisée par Galschiot en 1993. Dans une vingtaine de villes une statue a été érigée, qui représentait un cochon habillé en homme et qui symbolisait la montée du racisme parmi nous. Les sculptures ont été montées à l'insu des autorités de Copenhague, Herning, Odense, Aarhus, Stockholm, Oslo, Berlin, Bonn, Munich, Zurich, Genève, Innsbruck, Amsterdam, Anvers, Bruxelles, Lyon, Marseille, Paris, Milan et Barcelone. Le happening des Nations Unies s'est déroulé en 1995 pendant le sommet social des Nations Unies à Copenhague. 750 poupées représentant des enfants de 3 à 9 ans (un total de 15 tonnes) ont été enchaînées à des bancs ou ào des lampadaires dans toute la ville. Ces statues symbolisent les 35.000 enfants qui meurent chaque jour à cause de la famine ou du manque de médi-caments. De plus, 13.000.000 de certificats ont été distribués, un pour chaque enfant voué à la mort en 1995. A more Detailed Description | Photos of the Pillar af shame | To the Pillar Of Shame Index |
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